Je m’amuse toujours à voir les choses du bon coté, ou plutôt j’essaye toujours de me placer de l’autre coté de la barrière, et regarder les choses différemment.
Comme vous le savez et l’avez entendu, et encore plus depuis le Non a la constitution européenne, c’est la C R I S E, bordel ! (Ça me rappelle l’excellent film de Coline Serreau, d’ailleurs !!!)
Apres avoir lu un article dans The Nation rédigé par Thomas Geoghegan apparemment ça serait pas tant la crise que ça. Encore une histoire de points de vue me direz-vous, mais non, mais non, je crois que les medias « officiels » aiment refléter ce qui les arrange, et c’est tout.
Quelques extraits traduits de l’article en question :
« Oui, le chômage français est à près de 10 pour cent. Mais en Europe, alors qu'il peut être beaucoup plus difficile d'obtenir un travail, il est beaucoup plus difficile d’en perdre un, aussi.
Dans une période de deux ans, votre chance d'être sans emploi, renvoyé, est probablement plus grande en Amérique qu'elle est en France, et certainement plus grande que dans beaucoup de pays européens.
Nous avons peut-être un taux chômage inférieur, mais c’est un chômage de "roulement", plus court mais revenant toujours, qui a force va affecter une plus grande proportion de la population.
Les ouvriers français voudraient-ils un chômage plus bas basé sur notre modèle, et signifiant une plus grande probabilité de licenciements, de dégraissements, et des descentes dans la pauvreté pendant 6 mois à la fois au bout de quelques années de travail? Je ne pense pas.
En effet, excepté l'Allemagne (traînée vers le bas par le coût de l'unification), l'Europe ou l"euro-zone" a fait au moins aussi bien que les Etats-Unis ces dix dernières années.
Ceci 'est parmi les résultats étonnants d'une étude de janvier 2004 de Goldman Sachs, « l’histoire secrète du succès d'Euroland ».
Comme présenté dans l'étude, c’est vrai pour la croissance de la productivité -- un peu au-dessous de 2 pour cent par an dans pour les deux, si ajusté au cycle économique. C’est également vrai pour la croissance du PIB per capita (2,1 pour cent). Et, oui, c’est même vrai pour les investisseurs: vous obtenez le même retour sur le capital, en dépit d’un chômage plus élevé et d'une semaine de travail plus courte pour l'Europe.
En effet, si on pouvait mettre une valeur d'argent comptant sur les loisirs supplémentaires, on pourrait discuter que le niveau la vie monte plus rapidement en Europe. »
« Dans la croissance générale du travail, aussi, l'Europe fait mieux que les Etats-Unis. …. Il est plausible qu'en dix dernières années plus de l'Europe ait fait mieux que les Etats-Unis -- même si les Européens continuent à travailler moins d'heures.
Malgré cela, les élites indiquent que le modèle européen doit disparaître. Dans un monde plat, comme Thomas Friedman proclame, il semble évident que les hauts salaires Européens devront faire feu de leur confort si elles veulent garder leur précieuse industrie. Cela pose un problème de vouloir employer les modèles américains et anglais pour sauver l’industrie européenne: tous les deux les ont détruites. Certains l’attribuent au fait que nous avons détruit la nôtre pas parce que nos coûts de main-d'oeuvre étaient trop hauts mais parce qu'ils étaient trop bas. »
« J'entends souvent des gens intelligents s’extasier face au miracle chinois, et a ses exportations. "OH, Chine c’est la ou tout se passe." " La Chine change tout." La Chine fait simplement ce que d'autres -- le Japon, par exemple -- ont fait avant. Elle rattrape son retard. Mais l'Europe, et en particulier l'Allemagne, fait quelque chose de vraiment nouveau. Ses pays fortement développés ont gardé de façon ou d'une autre leur industries.
L'année dernière, selon le WTO, les marchandises allemandes exportées ont eu une valeur de plus de $915 milliards. La Chine a eu une valeur d'environ $593 milliards. Dans un prétendu monde plat, elle s'avère que le pays avec des coûts de la main-d'oeuvre les plus élevés au monde est le premier exportateur mondial. Ajoutez la France et d’autres, -- l'année dernière, les marchandises exportées ont eu un valeur de plus de $1,5 trillions. »
« On dit que souvent le miracle européen est celui qui a eu lieu dans les années 50, juste après la seconde guerre mondiale. Mais c'était un temps de rattrapage, aussi.
Le vrai miracle européen est celui qui s'est produit en dix dernières années: L’Europe (c.-à-d., la France et l'Allemagne) s'est engagée dans une restructuration de son industrie -- avec succès.
La menace vers l'Europe est en ce moment la violence de la rhétorique contre le modèle, de dire que tout va mal quand elle y arrive réellement bien.
La chose énervante au sujet de l'Europe est à l'heure actuelle la possibilité réelle que les citoyens Européens perdront leur sang-froid et que ceux-ci céderont à leurs élites proAméricaines. »
A vous d’en tirer vos propres conclusions face au lavage de cerveau ambiant….
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire